UN GARCON DIFFERENT

C’est un garçon différent des autres

Alors on le montre du doigt

Différent ce n’est pas sa faute

Mais les autres ne l’aiment pas

Il s’appelle José, Serge ou Hamadou

Il se sent à l’étroit dans son corps

Le regard du monde il s’en fout

Même s’il ne se sent pas très fort

C’est un garçon qui aime les garçons

A cause de cela on l’empêche de vivre

Beaucoup en ont fait des chansons

Parfois en pature on le livre

Alors pourquoi empêcher l’amour

Entre deux êtres du même sexe

Cela existe depuis toujours

Les binomes sont mis à l’index

C’est un garçon tout en tendresse

Gentil, romantique et sincère

Dès fois il fond dans la détresse

Malgré un très fort caractère

Car la vie lui a appris

A ne pas se fier à tous les gens

Que ce soit le jour ou la nuit

Parce qu’il est un garçon différent

K.S.A. – 31.05.13 – 24-26

TU ES QUI TOI

Pour lever la main sur ta femme

Te prends-tu pour un roi

Pour disposer ainsi des âmes

Tu es qui toi

Pour violenter un être fragile

Alors que tu es fourbe et sournois

Et qu’avec toi rien n’est facile

Tu es qui toi

Pour taper une femme sans défenses

Te crois-tu au dessus des lois

Aussi laisse ton poing en instance

Tu es qui toi

Pour utiliser la violence

Si tu avais un homme en face de toi

Ferais-tu cela avec insolence

Tu es qui toi

Toi qui veux donner des leçons

Aux êtres plus faibles que toi

En les frappant sans façons

Tu es qui toi

Pour dominer sans ambages

Une femme aussi douce que la soie

En lui marquant le visage

Tu es qui toi

Toi qui tabasses sans remords

Sans même que tu ne t’apitoies

Lorsque tu sèmes la mort

Tu es qui toi

Pour dominer par la force

Mais qu’un jour Dieu jugera

Avec lui ce sera le divorce

Oui dis, tu es qui toi ?

K.S.A. – 28.02.15 – 32-02

LES ELEMENTS

Figés pas les éléments

Les deux amants

N’ont même pas eu le temps

De se donner un dernier baiser

Car les bouleversements du monde

les en ont empêchés

A des lieux à la ronde

Beaucoup se sont transformés

Figés par le destin

Patinés comme de l’ airain

Et sans revanche demain

Ils resteront là pour l’éternité

Car sans défenses aucunes

Ils ont juste voulu s’embrasser

Sans même regarder la lune

Partager un doux baiser

Figés par la colère des Dieux

Fustigés par les envieux

Ils resteront faute de mieux

L’un en face de l’autre à se regarder

Car ils n’avaient pas le droit

De s’aimer tout simplement

Ils ont contrarié l’endroit

Qui était sacré c’est navrant

Figés par les éléments

Tout au bord de l’océan

Les deux amants n’ont pas eu le temps

De se donner un ultime baiser

K.S.A. 26.02.15 – 35-01

Ce texte figurera dans le recueil « LE COEUR EN VRILLE » Le titre est : Dis ! seras-tu prêt ?

Dis ! Seras-tu prêt ?

Lorsque son corps décharné et léger

Ressemblera à celui d’une femme qui enfante

Rongé par une maladie effrayante

Dis ! Seras-tu prêt ?

Pour voir tout son être et sa peau

Devenir diaphragme et transparente

Sans presque aucunes raisons apparentes

Dis ! Seras-tu prêt ?

Quand dans tes bras tu devras la porter

Pour la coucher sans même la toucher

Alors que tu es un homme dans la fleur de l’âge

Dis ! Seras-tu prêt ?

A la regarder avec des yeux amoureux

Lorsque ses yeux à elle mangeront son visage

Et chercheront dans les tiens un droit de passage

Dis ! Seras-tu prêt ?

Lorsque dans un souffle elle s’éteindra

Et que la mort l’emportera

Sans aucune délicatesse

Dis ! Seras-tu prêt ?

K.S.A. – 28.10.11-04.09.13 – 15-39

Ce texte figure dans le recueil « COULEUR D’AFRIK » numéro 5

CASAMANCE

Située entre la Gambie

Et la Guinée Bissau

La Casamance comme posée ici

Offre un spectacle des plus beaux

Une fois en Casamance

L’eau devient plus abondante

La forêt beaucoup plus dense

Gonflée d’une végétation luxuriante

Avec ses plages et ses vergers

Casamance ressemble au jardin d’Eden

Mais on ne doit pas oublier

Toutes ces femmes qui se démènent

Pour nourrir leurs familles

Dans la mangrove elles vont pêcher

Sur le Sénégal faisant des miles

En pirogue glissant le long des palétuviers

Des Baobabs majestueux

Salut gentiment leurs passages

Ployant leurs ramures aux tons camaîeux

En un merveilleux brassage

Pendant des heures elles pagayent

En rythmant leur coup de rame

Chantant des mélopées très gaies

Qui évite sans doute les larmes

Quand la fatigue se fait sentir

Après des heures de pirogue

Au lieu se s’appesantir

Sur des tâches analogues

Les femmes reprennent joyeusement

Le fleuve en sens inverse

Pour rentrer tout simplement

Auprès des leurs sans faire commerce

Et là on découvre sans détour

Une ethnie africaine authentique

Comme dans un vrai un petit faubourg

On découvre un autre visage de l’Afrique

K.S.A. – 18.10.14 – 33-30

POSEÏDON

Exprimant sa colère
Le Dieu Poséidon
Surgit du fond de la mer
Pour nous dire attention

Vous les hommes arrêtez
De vous croire supérieur
Vous êtes juste à blâmer
Quand se ferme votre cœur

Apprenez donc l’amour
Au lieu de faire la guerre
Car la nature un jour
Balaiera votre terre

Poséidon comme émissaire
Est venu nous prévenir
Qu’avec nos allures guerrières
Nous allons tous mourir
K.S.A. – 22.04.12-21.02.15 – 17-36

Bonjour mes chers lecteurs……. Il m’arrive parfois de relire des textes non diffusés et de les remanier, aussi aujourd’hui je partage avec vous celui-ci

EST-CE MA FAUTE..??

Est-ce ma faute si j’ai le cœur trop grand
Est-ce ma faute si j’ai gardé mon âme d’enfant
Est-ce mal de donner de l’amour
Est-ce juste de donner pour toujours

Est-ce ma faute si je fais des erreurs
Est-ce ma faute si souvent je pleure
Est-ce mal d’avoir le cœur sensible
Est-ce juste de pardonner aux imbéciles

Est-ce ma faute si je donne sans compter
Est-ce ma faute si souvent je me suis trompée
Est-ce mal de vouloir pour les autres le meilleur
Est-ce juste d’avoir toujours bon cœur

Est-ce ma faute si je ne trouve pas ma place
Est-ce ma faute si je ne tiens pas en place
Est-ce mal d’avoir un caractère impulsif
Est-ce juste de se montrer compréhensif

Est-ce ma faute à moi si je donne de l’amour
Est-ce ma faute encore si je rêve de toujours
Est-ce mal de t’aimer toi mon chéri
Est-ce juste de t’aimer toi ma vie ?

K.S.A – 17.04.12-21.02.15 – 17-33

AMPUTEE DE TOI

Amputée de toi c’est vrai je le suis

Je me sens seule, triste et isolée

Des demandes en mariage qui m’ennuient

Car de mon cœur je ne peux t’enlever

Chaque fois qu’un homme me regarde

Je vois les sentiments qui sont en lui

Il est attiré et s’il ne prend garde

Au travers de moi, c’est sa vie qui s’enfuit

Aimanté tel un papillon vers la flamme

Il veut me toucher, même m’embrasser

Pourtant je ne suis qu’une simple femme

Qui aimerait tes bras à toi m’enlacer

Fidèle à moi même j’essaie de rester

Discrète, sympa, tendre à la fois

Je donne puis offre juste mon amitié

Sans jamais blesser car je le veux pas

Pourtant lui, il est là chaque jour

Il m’ouvre son cœur, il sait ce qu’il veut

Il me dit aussi qu’il me désire toujours

Rien que pour cela parfois je m’en veux

Parce que mon cœur est plein de toi

Il n’y a que toi qui compte dans ma vie

Mon âme t’emmène partout avec moi

Parce qu’amputée de toi, seulement je survis

K.S.A – 18.05.10 – 10-39

CE TEXTE EST LE DERNIER QUI TERMINE LE RECUEIL N° 5 de « COULEUR D’AFRIK »

L’AFRIQUE ET SON INDEPENDANCE

Ce n’est qu’enlèvements

Viols et tueries

Contre des petits enfants

Allant du plus âgé au plus petit

On les enlève pour en faire

Juste des machines à tuer

On leur mets le cerveau à l’envers

Au départ ils sont condamnés

On les drogue on les conditionne

Pour qu’ils se sentent indestructibles

Cela se passe en Sierra Leone

Au milieu d’un bordel indescriptible

Puis à son tour la Côte d’Ivoire

Vois ses enfants se faire enlevés

Pour être immolés chaque soir

Pour des sacrifices programmés

Au lieu de ça en Sierra Leone

Et même en État Ivoirien

On enlève les enfants sans que personne

Ne lève seulement une main

Je crois pour vous africains

Qu’il est temps de vous prendre en charge

Comptez sur vous maintenant et demain

Pour chasser très loin les orages

Ceux des crimes et de la corruption

Qui profitent qu’aux gouvernorats corrompus

Ayez alors seulement l’ambition

De descendre manifester dans les rues

Car les revendications sont un droit

Mais aussi pour vous un devoir

Finit les magouilles et les passes-droits

Arrêtez de fermer les yeux pour ne pas voir

Que vos enfants sont en danger

A cause de ces enlèvements

Votre rôle est de les protéger

Cela doit cesser sur le champ

Vous êtes des êtres responsables

Vous êtes des papas, des mamans

Ceux qui sont impardonnables

Sont tout vos gouvernements

L’Afrique et son indépendance

Est la Honte des autres continents

Car ses États sont dans l’instance

D’une liberté qu’elle veut ardemment

L’Afrique ne devrait pas oublier

Que les enfants sont l’avenir de l’humanité

Vos gouvernorats devraient se bouger

Afin de toujours les protéger

K.S.A. – 31.01.15 – 34-40

IL PLEURE LE PETIT

Debout à côté de sa mère

Ses sanglots sont meurtris

Sur son corps étendu à terre

Autour d’eux partout des morts

Des morts à n’en plus finir

Tués par des conquistadors

Qui ne finissent pas d’en rire

Il pleure cet enfant

Démuni dans son chagrin

De voir sa mère en sang

Qui ne verra pas demain

Parce qu’un tir perdu

l’a atteint à son tour

Sans même qu’elle ne l’ai vu

La mort s’est abattue tel un vautour

Il pleure ce gamin

Tout perdu et esseulé

Auprès de sa mère ce matin

Que des terroristes ont tués

Sans foi ni aucune loi

Ils ont enlevés la vie

A des êtres qui autrefois

Ne voulaient pas être asservis

Il pleure le petit

En tenant la main de sa mère

Car Il n’a pas compris

Que sa tombe sera la terre

Il voudrait encore une fois

Qu’elle le serre contre son cœur

Aussi douce qu’un bout de soie

Avec elle c’était le bonheur

Pourtant le bonheur s’est arrêté

A cause de la folie des hommes

Tout le village ils ont tué

Il pleure le petit bout d’homme

K.S.A. – 25.01.15 – 34-38